La désinformation en santé est un phénomène alarmant qui n’a cessé de croître avec l’essor des réseaux sociaux et des…
Les nouvelles technologies transforment le secteur de la santé. Parmi les innovations majeures qui aiguisent l’intérêt de nombreux acteurs, le M2M ou Machine to Machine est en passe de constituer un générateur de nouvelles opportunités. Le M2M pourra-t-il répondre aux challenges nombreux rencontrés par l’ensemble des parties prenantes de ce secteur ? Quelques éléments de réponse pour évaluer le potentiel dans le secteur de la santé.
Le M2M, qu’est-ce que c’est ?
Le concept de M2M ou machine to machine désigne la communication de machine à machine grâce aux technologies de télécommunications avec des objets dits intelligents (voir « Internet des objets« ) et cela dans le but de leur fournir les moyens d’interagir sans intervention humaine avec le système d’information. En conclusion, c’est une innovation technologique qui permet aux machines et objets de partager des informations de manière indépendante, afin de vous faciliter la vie, de mieux comprendre vos comportements (cf. Quantified Self) ou encore d’améliorer la prise en charge d’une pathologie (récupération, interprétation et actions sur des données de santé par exemple).
Comment se traduit le M2M dans la santé ?
Parmi les exemples les plus connus aujourd’hui, en voici un français qui a démontré son efficacité : le suivi de l’observance du traitement de l’apnée du sommeil.
[FR] l’e-santé au service de l’apnée du sommeil
La majorité des projets actuels se concentrent sur la gestion des maladies chroniques, qui nécessitent un suivi important et constituent donc un coût de plus en plus lourd pour l’ensemble des systèmes de santé à travers le monde. Et le vieillissement de la population ne va pas améliorer cette tendance…
La eSanté et les technologies M2M semblent donc constituer des solutions évidentes à ces challenges prioritaires afin de pouvoir continuer à améliorer la prise en charge de ces maladies, tout en maîtrisant les coûts induits.
Voici un autre exemple proposé par Gemalto (acteur de la sécurité numérique) dans le cadre de la prise en charge de patients atteints de diabète de type 1 :
Aujourd’hui, ce marché est majoritairement exploré par des opérateurs de réseaux mobiles, tels que Orange, Vodafone ou encore AT&T, qui ont déjà commencé à explorer ces opportunités et à développer des solutions M2M dont les applications sont les suivantes : la surveillance à distance des patients ou de l’observance de leurs traitements, le suivi des actes médicaux et la gestion des flux au sein d’hôpitaux. Le potentiel lié à l’intégration de technologies machine to machine (M2M) au cœur de solutions de santé mobile est clairement identifié par ces acteurs malgré les défis qu’il reste à relever.
Des défis à relever pour accélérer le déploiement dans le secteur de la santé
Ce type de projets complexes font intervenir de nombreux acteurs, mais touchent également aux données de santé, sensibles. Ainsi, le M2M soulève de nombreuses questions qui constituent des défis majeurs à son développement au sein de l’écosystème de la santé :
- Business modèles : lesquels vont fonctionner ? Qui va payer ?
- Adoption par les professionnels de santé (surcharge de données, temps)
- Les normes d’interopérabilité
- Qualité (couverture / bande passante)
- Réglementation / Responsabilité
- Sécurité / Protection des données
- Solutions internationales ?
Si certains de ces défis trouveront rapidement des réponses, d’autres seront certainement portés par des acteurs majeurs de la santé (industriels, nouveaux acteurs, payeurs) afin d’accélérer le déploiement de solutions M2M qui participeront à l’amélioration de l’accès à la santé.
Si vous n’êtes pas encore convaincu
Au-delà du caractère innovant de ces technologies, c’est bien une meilleure prise en charge et une réduction des coûts de santé qui est au cœur du sujet.
De récentes expérimentations ont démontrées des résultats très positifs. Un exemple : le coût de la prise en charge de patients, vétérans, par l’administration des anciens combattants des États-Unis via un dispositif de télémédecine est de 1600 $ par patient par an. Bien moins que d’autres programmes et soins infirmiers à domicile qui peuvent facilement monter à 100 000 $ par an.
Enfin, s’il y a bien un argument difficile à réfuter, c’est bien celui du marché et de son poids.
D’après WinterGreen Research, les marchés du logiciel et du matériel de télémédecine qui étaient estimés à 843 M$ en 2012 devraient atteindre 2,9 milliards de dollar en 2019. Et surtout, le marché de la mSanté liée à la télémédecine qui était de 1,4 milliard de dollars pourrait atteindre 1500 milliard de dollars d’ici 2019. Une raison ? L’explosion du nombre de smartphone et de tablettes connectées estimé à 7 milliards dans le monde d’ici 2019.
Aucun doute, le M2M va transformer le secteur de la santé. Êtes vous prêt ?