La désinformation en santé est un phénomène alarmant qui n’a cessé de croître avec l’essor des réseaux sociaux et des…
C’est sûr, présenté comme cela, c’est un peu direct comme questionnement. Mais certains signes nous montrent la direction prise dans le domaine du suivi et notamment dans le suivi médicamenteux. De plus, certains chiffres témoignent du taux d’abandon des utilisateurs d’applications santé, dans les premières semaines qui suivent le téléchargement.
Dernier exemple en date, l’étude menée par la Faculté de Médecine et de l’Université Cornell.
L’étude menée par cette équipe de la Faculté de Médecine et de l’Université Cornell et qui vient d’être publiée dans le Journal of Medical Internet Research, indique un taux d’environ 20% d’abandon de la part des personnes ayant téléchargé une appli santé sur leur appareil, cessant de l’utiliser après quelques jours.
Cette étude ne remet pas en cause l’utilité, pour des personnes souffrant de multiples maladies chroniques ou plus généralement, préoccupées par leur santé, de procéder à l’enregistrement de données sur le niveau d’activité physique, sur la consommation alimentaire ou sur des paramètres comme le taux de sucre et la pression artérielle, mais révèle des raisons explicites à ce taux de 20% d’utilisateurs cessant ce suivi via leur application.
Avec une première explication à trouver autour de la tâche fastidieuse que représente une prise régulière de données (prise de médicaments, régime alimentaire, activité physique…) et le temps passé à ce travail de saisie d’information.
Une autre raison évoquée est plus sur le champ émotionnel, à savoir, le sentiment que suscite l’enregistrement d’une valeur qui peut être négative vis-à-vis de la personne malade, selon le rendu exprimé par l’application. L’utilisation d’une l’application santé représente également un rappel constant et négatif de la maladie. Des sentiments qu’ont pu exprimer plusieurs patients interrogés dans le cadre de cette étude.
Ces éléments devront très certainement être diffusés au plus grand nombre et analysés par les éditeurs d’applications mobiles santé afin d’améliorer le design et les modalités de restitution des données pour que ces outils soient encore plus axés sur l’utilisateur.
Mais en auront-ils le temps ? Car d’après les propos tenus très récemment par Hosain Rahman, le patron de Jawbone, il semblerait que l’avenir du suivi de santé passe par des objets connectés sous la forme d’implants et de capteurs à avaler. Ces capteurs allant même jusqu’à pouvoir interagir avec des appareils de la maison. Les laboratoires de la firme sont déjà en phase de recherches autour de ces hypothèses.
Mais la concurrence est déjà lancée car Google, élabore déjà une pilule connectée capable de déceler des cellules cancéreuses, et d’envoyer des informations à un bracelet connecté.
Et le premier médicament connecté est sur le point d’être lancé par Proteus Digital Health et son partenaire Otsuka Pharmaceutical aux Etats-Unis. Le premier médicament de masse à intégrer un capteur ingérable, communicant avec un second, imprimé sur un patch adhésif qui permet de mesurer les modèles de médications prises et les réponses physiologiques. Les données ainsi captées, peuvent être affichées sur son …application de smartphone.
Une application mobile santé qui devra certainement évoluer, dans le domaine du suivi notamment, avec un objectif de glisser d’un mode de suivi déclaré vers un mode de suivi connecté.
Source : http://www.techno-science.net/?onglet=news&news=14421
Source : http://www.objetconnecte.com/premier-medicament-connecte-1109/
Par Fabrice Vezin
Créateur du blog Le monde de la e-santé