La désinformation en santé est un phénomène alarmant qui n’a cessé de croître avec l’essor des réseaux sociaux et des…
Lors de précédentes tribunes, nous avons évoqué l’arrivée d’Apple dans le domaine de la santé mobile et ses conséquences. Aujourd’hui je vais m’intéresser à un autre géant du web : Google.
Selon une étude récente menée par PwC, le secteur de la santé mobile ou mSanté pourrait atteindre les 23 milliards de dollars en 2017, de quoi attirer les géants du numérique mobile que sont Apple, Samsung et désormais Google.
Ces derniers n’ont pas perdus de temps avec le lancement de plateformes situées à la frontière du fitness et de la santé, communicantes avec des objets connectés, permettant de récupérer des données, de les traiter, puis de les transmettre à distance.
Samsung a été le premier à annoncer le lancement d’une plateforme eSanté : le Sami (Samsung Architecture for Multimodal Interactions) accompagné du bracelet Simband. Une série de capteurs permettant de suivre certaines données de santé (rythme cardiaque, etc.) équipera les prochains modèles du constructeur coréen. Cette plateforme proposera également d’agréger les données de différents objets connectés.
Apple a emboité le pas en annonçant le lancement d’une application native dédiée à la santé dans la prochaine version de son système d’exploitation iOS8 : HealthKit. Cette application permettra de regrouper au sein d’une même interface toutes les données des applications partenaires santé déjà existantes.
Google lance Google Fit pour concurrencer Apple et Samsung
La semaine dernière lors de la conférence Google I/O c’était au tour de Google de nous présenter la plateforme Google Fit. Il s’agit d’une suite d’API permettant d’agréger et consolider les données fournies par les nombreux objets connectés et capteurs d’activités sur le marché.
Cette plateforme permet à l’utilisateur de connecter les applications et objets connectés santé dont il dispose afin d’agréger l’ensemble des données au sein d’une même interface pour les conserver ou les transmettre. Google a d’ailleurs révélé une douzaine de partenaires éditeurs d’objets connectés au sein de l’écosystème Android, comme Adidas, Nike, Withings, Noom…
Google Fit sera également connectée aux Smartwatch fonctionnant sous la version d’Android dédiée aux objets connectés baptisée Android Wear et dévoilée en mars dernier.
Google avec cette plateforme s’engage dans une bataille frontale avec Apple en offrant des caractéristiques identiques à celles de HealthKit. Pour se démarquer de son concurrent et favoriser l’adoption de cette plateforme, Google a insisté sur le sujet de la protection des données personnelles en indiquant que les utilisateurs pourront à tout moment décider de supprimer l’intégralité de leurs informations de santé stockées sur la plateforme Google Fit.
Cette question de la confidentialité des données de santé est centrale notamment en Europe. Elle est au cœur des préoccupations des utilisateurs et des pouvoirs publiques. En France la CNIL a publié il y a quelques jours ses recommandations de bonnes pratiques du quantified self.
Le marché du quantified self et de la santé connecté voit émerger de nombreux acteurs, plus ou moins légitimes, depuis plusieurs mois. L’arrivée de ces mastodontes que sont Apple, Samsung et Google va certainement bouleverser ce marché. De mon point de vue, l’arrivée de ces acteurs est bénéfique car cela va permettre de clarifier ce marché, de lui offrir une meilleure visibilité et de faire adhérer le grand public à cette tendance du quantified self. A terme on pourrait observer une démocratisation de ces objets connectés liés aux domaines du fitness et de la santé.
Et vous que pensez-vous de l’arrivée de plateformes comme Google Fit ?
Rémy Teston
Digital Health Marketing Manager
Buzz e-santé
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