En France, l’utilisation moyenne des solutions de e-santé pour les personnes souffrant d’affections mentales (anxiété, dépression, stress post-traumatique…) et les professionnels est inférieure à 1%. Or l’e-santé mentale peut contribuer à la baisse des coûts de santé, l’amélioration de la qualité, d’accès au suivi et à la prévention…

E-men, un projet européen qui vise à développer l’e-santé mentale en Europe

Pour tenter notamment d’augmenter le taux d’usage des solutions digitales et favoriser leur développement, un consortium européen a lancé début 2017 le projet E-men, une première plate-forme d’innovation et mise en œuvre transnationale en e-santé mentale. Ce projet se donne notamment comme objectif de développer 5 nouveaux produits et de soutenir 15 PME. Par ailleurs, une série d’évènements de sensibilisation a été programmé jusqu’en 2019, la première ayant eu lieu en juin à Paris sur la thématique « E-santé mentale : définitions, enjeux, expériences».

Les start-up en actions

A l’ère du numérique et de la réalité virtuelle, les possibilités d’analyse et d’intervention sur le cerveau offrent un champ de développement important auxquelles les start-up s’intéressent de plus en plus.

En 2016, la start-up Myndblue proposait déjà un bracelet capable de repérer des symptômes de la dépression pour aider à mieux la soigner.

Le congrès de l’Encéphale organisait en février dernier pour la première fois un Prix pour une start-up. Le Prix a été décerné à la Société Belge Lucimed pour le développement d’une lunette de luminothérapie indiquée pour lutter contre la dépression saisonnière, le manque d’énergie et les troubles du rythme du sommeil dus au manque de lumière.

 

Parmi les start-up françaises en lice:

  • La société française Rythm qui a présenté pour sa part son bandeau Dreem premier objet connecté grand public lequel permet l’amélioration du sommeil par stimulation cérébrale.
  • Dans le domaine de troubles de déficit de l’attention (Tdah), Mensia technologiesa présenté Mensia Koala™, une technique non-invasive et non médicamenteuse basée sur un réentraînement des ondes cérébrales: le neurofeedback. Elle vient tout juste d’être commercialisée en octobre.

D’autres avancées sont à noter en psychiatrie 2.0. Lancé fin septembre, la plateforme Doctoconsult permet de véritables consultations médicales par visioconférence notamment en psychiatrie et pédopsychiatrie, des spécialités qui ne nécessitent pas d’examen clinique physique du patient.

Des start-up développent également des programmes destinés aux professionnels de santé comme Interaction Healthcare qui utilisent les solutions numériques comme outil de formation, Batvoices Technologies qui propose une méthode prometteuse basée sur l’intelligence artificielle, qui pourrait avoir un impact significatif sur l’étude des comportements en psychiatrie.

L’e-santé mentale n’en est qu’à ses prémices…

Gaëlle RYOUQ
Directrice de clientèle, Agence Wellcom

 

 

 

 

 

 

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