La désinformation en santé est un phénomène alarmant qui n’a cessé de croître avec l’essor des réseaux sociaux et des…
En ce début d’année 2014, loin de moi l’idée de faire une anthologie de l’histoire d’Internet (Wikipédia est là pour ça), mais force est de constater que depuis ses premiers pas universitaires à l’aube des années 70 (1969 pour être précis), « l’Internet » a pris un petit coup de vieux. Et, dans la force de l’âge, il s’intéresse dorénavant à notre santé.
Laissons de côté ce sujet un instant et revenons sur les origines de cette réflexion (qui n’engage que moi bien évidement).
C’est au hasard d’une procrastination numérique, entre un update Twitter et une vidéo « Lolcat » de génie (si si vous l’avez vu, le fail de ce chat roux qui tente un saut depuis un toit de voiture enneigé. SiI vous ne l’avez pas vu le lien est peut-être quelque part dans l’article) qu’est apparu on ne sait comment cette citation de Brian Chesky, le CEO d’Airbnb :
The first wave of the web was all about getting online.The second wave was about connecting online (social media, Facebook). Now, we’re on the precipice of a third wave, one that’s about taking those online connections and manifesting them in the real world.*
* Extrait de l’interview réalisée par NbcNews en mai 2013
En une phrase, Chesky, même s’il ne parlait pas de eSanté spécifiquement, nous rappelle que le web va une nouvelle fois se transformer, une nouvelle fois s’immiscer encore plus profondément dans notre intimité. Et cette fois plus d’échappatoire, l’impact sera concrèt, loin, très loin d’un simple échange à distance entre universitaires.
Nous n’irons plus sur Internet, Internet ira à nous.
Tous les voyants sont au vert.
C’est déjà plus ou moins le cas pourriez-vous me rétorquer. C’est vrai, l’explosion pas si lointaine de l’utilisation de l’Internet mobile a profondément refondu la manière dont nous accédons et consommons ce réseaux. Mais aussi la manière dont nous autres, professionnels du web devons aborder les problématiques digitales.
Mais ce que sous-tend cette réflexion, c’est que tous les voyants sont au vert pour cette une nouvelle révolution.
Le hardware et le software n’ont jamais été aussi protéiformes et accessibles. Le réseaux commence à se densifier très sérieusement entre fibre optique, adsl, et 4g. A l’exception de certaines régions reculées, la question de l’accès au haut débit ne se posera plus. Et humainement, la pilule d’une vie sociale virtuelle est entrée dans les mœurs quitte à sacrifier un peu de notre intimité. Mais cela ne doit pas être bien grave puisque d’après Vince Cerf, haut, très haut cadre chez Google, la vie privée pourrait être une anomalie.
Nous faisons partie du web, à son tour de faire partie de nous.
Alors voilà nous y sommes, a 45 ans Internet va sortir de l’écran et voir ce qu’il se passe dehors (et pas qu’avec des Google glass). Et une des choses dont il va s’occuper entre autre, ce sera notre santé, car tout est prêt. Là où le « quantified self » par le biais des bracelets connecté permet à tout un chacun de se contrôler en temps réel, l’avenir est aussi à l’observance via des capteurs bien au chaud dans votre estomac qui vous informeront – ainsi que votre praticien – en temps réel de votre état de santé.
Tout cela fera froid dans le dos à certains, en rendra d’autres enthousiastes et puis quelques-uns attendrons de voir. Le débat a été lancé par la brillante tribune de Laurent Mignon sur la question des Data en début de semaines dans le cadre des cartes blanches du Club Digital Santé. Et il est loin d’être terminé tant nous sommes aux prémices d’une transformation en profondeurs des fondements de notre manière d’appréhender notre santé.
Il aura donc fallu 45 années pour qu’Internet se penche sur notre santé, il fallait bien que cela arrive à un moment…
S’il pouvait aussi me donner des nouvelles de ce chat ça m’arrangerait car je m’inquiète un peu de son état de santé et son propriétaire n’a pas eu la bonne idée de lui mettre un petit bracelet à sa patte.
Mathieu Cohen
Online communication manager & tech enthusiast
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